L'avocat des familles dénonce une 'stratégie de l'État' pour interdire le 'n tildé', symbole d'une lutte pour la reconnaissance des langues régionales. Six familles de l'ouest de la France, défendues par l'avocat Iannis Alvarez, sont actuellement confrontées au refus de l'administration d'inscrire le prénom de leur fils, Fañch, avec un tilde sur le 'n'.

Ce signe diacritique, présent dans l'alphabet breton, est au cœur d'un contentieux qui dure depuis plusieurs années.

Me Alvarez estime que ces refus répétés relèvent d'une « stratégie de l’État » visant à écarter les signes non-français de l'état civil.

Le dossier est emblématique des tensions entre le cadre juridique national et la volonté de préserver et de faire vivre les langues et cultures régionales.

Alors qu'un cas était jugé à Saint-Brieuc début décembre 2025, trois autres audiences sont déjà programmées pour 2026 à Rennes, Caen et Brest.

Le fait qu'un des procès se tienne à Brest, ville au cœur de la culture bretonne, revêt une importance symbolique forte pour les défenseurs de la langue, qui y voient une nouvelle étape dans leur combat pour la reconnaissance de leur patrimoine linguistique.