Cette affaire, qui oppose plusieurs familles à l'État, soulève la question de la reconnaissance des signes diacritiques des langues régionales et d'une possible "stratégie de l'État" pour les interdire.
Bien que le problème soit d'envergure nationale, le fait qu'un des procès se tienne à Brest ancre localement ce débat hautement symbolique. L'affaire Fañch a débuté en 2017 et est devenue l'emblème de la lutte pour la reconnaissance des signes propres aux langues régionales, comme le tilde (~) sur le "n". Le refus de l'administration de l'inscrire à l'état civil est perçu par les défenseurs de la culture bretonne comme une négation de leur identité. L'avocat des familles, Iannis Alvarez, va jusqu'à dénoncer une "stratégie de l'État", suggérant une action coordonnée des parquets de l'ouest de la France pour faire barrage à ces prénoms.
La tenue de plusieurs procès en 2026, à Rennes, Caen et donc Brest, montre que le feuilleton judiciaire est loin d'être terminé. Pour la communauté bretonnante de Brest et du Finistère, ce procès sera un moment important. Il cristallisera les tensions entre, d'un côté, le principe d'une langue française unifiée dans les actes administratifs et, de l'autre, la volonté de faire vivre un patrimoine linguistique et culturel régional.
L'issue de ces procès pourrait créer une jurisprudence déterminante pour l'avenir des prénoms issus des langues régionales en France.





