Ce dispositif vise à renforcer le dialogue entre chercheurs et acteurs publics pour une transition écologique plus informée. Créé en 2024, ce conseil scientifique Climat & transition rassemble une vingtaine de chercheurs de disciplines variées, avec pour mission de nourrir la réflexion des élus locaux. L'initiative s'inscrit dans une tradition grenobloise de collaboration entre le monde scientifique et l'action publique.
« À Grenoble, les élus viennent chercher les chercheurs », souligne Magali Talandier, professeure en urbanisme et coprésidente du conseil, qui y voit « une culture de la coconstruction qui est presque unique en France ».
Loin d'être un simple groupe d'experts, le conseil se veut un « espace de réflexion partagée », selon les mots de son autre coprésident, l'hydroclimatologue Thierry Lebel. Son rôle n'est pas de dicter les décisions, mais d'éclairer les possibles. « Comme le Giec, nous ne disons pas ce qu’il faut faire, mais ce qui risque d’arriver selon les choix faits », précise M. Lebel.
Les premières contributions du conseil ont déjà permis d'identifier des « angles morts » dans le plan climat air énergie métropolitain (PCAEM), tels que la biodiversité, les migrations climatiques locales ou les dépendances industrielles. Les chercheurs ont notamment proposé de « chiffrer le coût de l’inaction climatique » pour rendre les enjeux plus concrets.
Ce dialogue, caractérisé par une « liberté de parole » et une capacité à « mettre en débat des sujets complexes, sans posture militante », est considéré comme précieux pour construire des politiques publiques plus résilientes et pertinentes face à l'urgence climatique.





