Cette initiative a été le théâtre d'un consensus inattendu entre écologistes et majorité de droite, tout en provoquant l'ire de l'extrême droite.

La proposition initiale, portée par l'élue écologiste Natacha Muracciole, visait à inclure l'histoire des personnes LGBTQIA+, racisées ou handicapées pour qu'aucun élève "ne se sente à côté car sa réalité n’est pas traitée à l’école". De manière surprenante, la majorité Les Républicains a soutenu la démarche en proposant un sous-amendement pour y ajouter explicitement la Shoah et la persécution des homosexuels et des Tziganes durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui a été accepté.

Cette convergence a cependant provoqué une réaction virulente de l'extrême droite. L'élue Isabelle Surply a accusé la majorité de promouvoir une "idéologie mortifère wokiste" et de prouver sa "proximité avec la gauche".

Cette séquence illustre comment un sujet éducatif et social devient un marqueur des guerres culturelles qui traversent le paysage politique. Bien que le vœu d'un conseil régional n'ait pas de pouvoir contraignant sur les programmes scolaires, qui sont de compétence nationale, il envoie un signal politique fort sur la vision de la société que la collectivité souhaite promouvoir auprès de sa jeunesse.