Inspirée par des initiatives comme celle de Paris, l'association organise des 'baignades militantes' pour promouvoir la réappropriation des espaces naturels urbains.
L'initiative du collectif grenoblois 'Les gens qui ont chaud' s'inscrit dans un mouvement plus large de reconquête des fleuves et rivières en milieu urbain. La demande d'autoriser la baignade dans l'Isère et le Drac n'est pas seulement une quête de loisirs ; elle porte des enjeux sociaux, écologiques et sanitaires profonds.
En organisant des 'baignades militantes', même en hiver, le collectif utilise l'action directe pour rendre visible sa revendication et interpeller les pouvoirs publics.
Cette démarche fait écho à la future ouverture de la baignade dans la Seine à Paris, qui agit comme un puissant catalyseur pour des projets similaires dans d'autres villes. Pour Grenoble, ville d'eau entourée de montagnes, la question est particulièrement pertinente. Autoriser la baignade signifierait garantir une qualité de l'eau suffisante, ce qui implique des efforts continus en matière d'assainissement en amont.
C'est donc un levier pour l'amélioration de l'environnement. Sur le plan social, cela offrirait un accès gratuit à un espace de rafraîchissement et de détente, particulièrement précieux lors des vagues de chaleur estivales qui sont de plus en plus fréquentes. Cela répond à un besoin d'adaptation de la ville au changement climatique. La démarche du collectif soulève ainsi des questions fondamentales : comment concilier sécurité, santé publique et liberté d'accès à la nature en ville ? Quel est le rôle des cours d'eau dans la cité de demain ?
Ce militantisme citoyen pousse les autorités à se positionner sur ces sujets complexes et à envisager la ville sous un angle nouveau, où la nature n'est plus seulement un décor mais un espace à vivre pleinement.





