Cette initiative pionnière s'accompagne d'une charte d'utilisation pour encadrer les pratiques et garantir un usage éthique de la technologie.

Face à l'utilisation croissante des outils d'intelligence artificielle par ses collaborateurs, le Département de l'Isère a choisi une approche proactive en créant sa propre solution interne. Baptisée Iris, cette IA générative a été développée par les services informatiques de la collectivité pour fonctionner "en vase clos", c'est-à-dire en étant alimentée uniquement par des documents internes, sans connexion à des services externes. Cette architecture garantit la confidentialité et la sécurité des données départementales, un enjeu crucial pour une administration publique.

Selon Annick Merle, vice-présidente en charge des ressources humaines, l'objectif principal d'Iris est de "faciliter les tâches répétitives" et d'améliorer ainsi l'efficacité des quelque 900 agents qui ont été formés à son utilisation.

Conscient des enjeux éthiques liés à cette technologie, le Département ne s'est pas contenté de développer un outil. Un groupe de 170 agents a collaboré à la rédaction d'une "charte de l'usage de l'IA générative", destinée à encadrer les pratiques des agents et des élus. Cette démarche globale, alliant développement technologique maîtrisé, formation des utilisateurs et mise en place d'un cadre éthique, positionne le Département de l'Isère comme une collectivité pionnière dans l'adoption responsable de l'intelligence artificielle au service de l'action publique.