Ce débat local, qui divise autant qu'il rassemble, symbolise le défi auquel sont confrontées toutes les stations de moyenne montagne.

La situation de la station est devenue critique, au point d'avoir failli être placée sous la tutelle de la préfecture en 2023-2024 en raison des coûts de fonctionnement élevés et de l'impact du changement climatique. Cet électrochoc a contraint l'ensemble du village à s'interroger sur la transition à opérer.

La question, "Quel ski demain dans le Vercors ?

", n'est plus théorique. Elle oppose la nécessité économique de maintenir une activité qui structure la vie locale à la réalité environnementale d'un enneigement de plus en plus aléatoire. Le fait que le sujet "unit autant qu’elle divise" témoigne de la complexité des enjeux.

D'un côté, certains prônent une diversification vers un tourisme quatre saisons, moins dépendant de la neige, pour assurer la survie économique à long terme.

De l'autre, des acteurs locaux peuvent craindre l'abandon d'une culture et d'une économie construites autour des sports d'hiver. Cette tension illustre le dilemme de l'adaptation : faut-il investir dans des solutions palliatives coûteuses comme la neige de culture, ou réorienter courageusement le modèle de développement ?

Pour Grenoble, capitale des Alpes, la transformation de ses stations environnantes est un enjeu majeur qui impacte son attractivité touristique et son identité.