Face à ces critiques, le directeur de l'aéroport a pris la parole pour défendre son utilité et son modèle économique. Ce débat cristallise une tension fondamentale dans la gestion des infrastructures publiques : celle entre l'utilité générale et la desserte de marchés de niche.
Les critiques des élus, telles que rapportées, suggèrent une vision où un équipement financé ou soutenu par la sphère publique devrait servir le plus grand nombre. Leur argument repose sur l'idée que l'aéroport de Grenoble, potentiellement très saisonnier et axé sur le tourisme hivernal ou les vols d'affaires, ne répondrait pas aux besoins quotidiens de la majorité des citoyens du territoire. Cette perspective soulève des questions de rentabilité sociale et d'équité dans l'allocation des ressources.
D'un autre côté, la défense du directeur de l'aéroport, bien que non détaillée dans l'article, s'appuie vraisemblablement sur un argumentaire économique. Il pourrait mettre en avant le rôle stratégique de la plateforme pour l'attractivité de la région, notamment pour l'industrie du ski, qui est un pilier de l'économie alpine.
L'aéroport, même avec un trafic ciblé, génère des emplois directs et indirects et des retombées économiques importantes pour tout l'écosystème touristique.
Le débat porte donc sur la définition même de la "valeur" d'une infrastructure : doit-elle être mesurée en nombre d'usagers locaux quotidiens ou en contribution à des secteurs économiques clés, même si ceux-ci ne concernent qu'une "infime partie de la population" ?









