La situation est jugée si critique que les réparations sont considérées comme un "chantier urgent", mais la paroisse ne dispose pas des fonds nécessaires pour les entreprendre.

Ce problème met en lumière un enjeu plus large qui touche de nombreuses villes en France : la préservation du patrimoine bâti du XXe siècle. Souvent, ces édifices, bien que présentant un intérêt architectural certain, ne bénéficient pas du même statut de protection ou de la même attention que les monuments plus anciens. Les infiltrations d'eau, si elles ne sont pas traitées rapidement, peuvent causer des dommages irréversibles à la charpente, aux maçonneries et aux décors intérieurs, menaçant à terme la stabilité même du bâtiment. L'incapacité financière de la paroisse à assumer le coût des travaux pose la question de la responsabilité collective dans la sauvegarde de ce patrimoine.

Qui doit financer la restauration d'un édifice cultuel qui est aussi un repère architectural et un élément du paysage urbain ? Cette situation place les pouvoirs publics (ville, département, région) et la communauté locale face à un choix difficile.

Sans une intervention extérieure ou une campagne de mécénat réussie, l'église Saint-Jean risque de continuer à se dégrader, illustrant tragiquement la vulnérabilité d'une partie de notre héritage architectural face aux contraintes économiques.