La station de Saint-Pierre-de-Chartreuse poursuit sa restructuration avec le démantèlement de la télécabine des Essarts, la troisième remontée mécanique démontée sur le site. Cette opération s'inscrit dans une démarche de transition touristique et de gestion de la dette, symbolisant les défis auxquels sont confrontées les stations de moyenne montagne. Après le démontage du télésiège de la Combe de l’Ours et de celui des Fraisses, c'est au tour d'une installation emblématique de la station, la télécabine des Essarts, d'être démantelée. Pour de nombreux habitants de la région grenobloise, cette remontée mécanique est associée à leurs premières expériences de ski. L'article souligne la réaction d'un témoin : "Ça fait bizarre, beaucoup de jeunes ont appris à skier ici".
Cette décision, bien que potentiellement nostalgique pour certains, est présentée comme une nécessité stratégique.
Elle vise principalement à apurer la dette de la communauté de communes Cœur de Chartreuse, gestionnaire du domaine. Cette mesure radicale s'inscrit plus largement dans la démarche de "transition touristique" engagée sur le territoire.
Face au changement climatique qui fragilise l'enneigement des stations de moyenne montagne et à un modèle économique basé sur le "tout-ski" devenu précaire, les acteurs locaux sont contraints de repenser leur offre. Le démantèlement des infrastructures vieillissantes et coûteuses est une étape vers une diversification des activités, orientée vers un tourisme quatre saisons moins dépendant de la neige.
Ce choix illustre les arbitrages difficiles auxquels sont confrontés de nombreux domaines skiables de moyenne altitude, particulièrement dans les Préalpes comme la Chartreuse, qui doivent adapter leur modèle pour assurer leur survie économique et leur attractivité future.
En résuméLe démantèlement de remontées mécaniques à Saint-Pierre-de-Chartreuse est un acte fort qui illustre la crise des stations de moyenne montagne. Il marque une étape cruciale dans la redéfinition de l'offre touristique du massif, un enjeu majeur pour l'économie locale et les loisirs des habitants de la métropole grenobloise voisine.