Ce drame soulève des questions urgentes sur la responsabilité des pouvoirs publics et les conditions de vie des plus démunis.

L'incendie s'est déclaré aux alentours de 5 heures du matin le 20 octobre dans le sous-sol d'un immeuble du quartier de la Part-Dieu.

Les quatre victimes, deux hommes et deux femmes âgés de 30 à 40 ans, occupaient une cave de 20 m² aménagée en squat.

L'association Droit au Logement 69 (Dal 69) a immédiatement qualifié le drame de « tragédie annoncée », affirmant que « le mal-logement tue ».

Selon l'association, cette situation est la « conséquence directe de l’inaction des pouvoirs publics ». Les chiffres appuient ce constat : la métropole de Lyon compte 14 000 personnes en situation de mal-logement, soit le double d'il y a dix ans. Sophia Popoff, adjointe au maire de Lyon, reconnaît un « phénomène inédit et en augmentation constante » et pointe une « carence de l’État » en matière d'hébergement d'urgence.

Bien que la municipalité ait multiplié son budget dans ce domaine, les besoins explosent avec seulement 70 places d'hébergement se libérant chaque jour pour un millier de personnes dormant à la rue.

La controverse est amplifiée par le fait que le Centre communal d’action sociale (CCAS) avait déposé plainte le 16 octobre pour l'occupation illégale des caves.

Le Dal 69 dénonce une décision qui « criminalise la pauvreté » au lieu de protéger les plus vulnérables.

L'association préconise la réquisition des 18 000 logements vacants sur le territoire comme solution.