Ce drame a déclenché un vif débat sur la crise du logement et la responsabilité des pouvoirs publics. L'incendie s'est déclaré aux environs de 5 heures du matin, le lundi 20 octobre 2025, dans un immeuble de dix étages situé rue André-Philip, près du centre commercial de la Part-Dieu. Les quatre victimes, deux hommes et deux femmes âgés de 30 à 40 ans, ont été découvertes dans une cave de 20 m² qui avait été aménagée en squat.

Une enquête pour "homicides involontaires" a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du sinistre.

Cet événement tragique a été immédiatement qualifié de "tragédie annoncée" par des associations comme Droit au Logement (Dal 69), qui y voient la conséquence directe de la crise du logement qui sévit dans la métropole. Nino, membre de l'association, a déclaré : "Le mal-logement tue.

Ce n’est pas un accident, c’est la conséquence directe de l’inaction des pouvoirs publics." Selon le Dal 69, la situation des victimes n'est pas un cas isolé, de nombreuses personnes sans solution d'hébergement étant contraintes de vivre dans des lieux dangereux.

Les chiffres confirment l'aggravation du phénomène, avec 14 000 personnes considérées comme mal-logées sur le territoire, soit le double d'il y a dix ans.

Sophia Popoff, adjointe au maire de Lyon, reconnaît un "phénomène inédit et en augmentation constante" et pointe une "carence de l’Etat" en matière d'hébergement d'urgence.

Malgré une augmentation du budget municipal, le système est saturé.

Le Dal 69 critique par ailleurs la plainte déposée par le Centre communal d'action sociale (CCAS) pour occupation illégale peu avant le drame, estimant que cela revient à "criminalise[r] la pauvreté" au lieu d'apporter de l'aide.