Cette mesure sécuritaire, s'inscrivant dans la continuité des politiques menées par l'exécutif régional, suscite le débat et a été commentée par la préfecture. Dans le cadre de sa politique de sécurisation des établissements scolaires, le Conseil régional a approuvé le test de brigades de chiens renifleurs. L'objectif affiché est de faire des lycées des "sanctuaires" protégés du trafic et de la consommation de stupéfiants. Le conseiller régional Fabrice Pannekoucke a précisé l'intention derrière cette mesure : "Mon objectif ce n’est pas de dire c’est super on va aller constater des délits [...] C’est surtout d’être dans un moment où nous montrons que les établissements sont des sanctuaires et que nous les protégeons. Et puis c’est également de faire tomber les têtes là où elles sont".

Cette initiative s'appuie sur des expériences locales, comme celle menée par Philippe Grand, proviseur d'un lycée à Lyon, qui a déjà fait appel à une brigade cynophile dans son internat et a constaté une réduction significative du trafic.

Cependant, la mesure soulève des questions juridiques et a provoqué une réaction de la préfecture de région. Celle-ci a "vertement commenté" l'annonce, rappelant que des opérations de ce type existent déjà et sont menées dans un cadre légal strict, sous l'autorité du procureur de la République et des forces de l'ordre. La déclaration de la Région est donc perçue par certains comme une "déclaration d'intention sans réelle base légale", qui s'inscrit dans une politique "ultra-sécuritaire" initiée par Laurent Wauquiez, ayant déjà conduit à l'installation de portiques et de scanners. Le débat porte sur l'efficacité de telles mesures et sur le rôle de la collectivité régionale en matière de sécurité, un domaine régalien.