L'incendie s'est déclaré tôt le lundi 20 octobre, vers 5 heures du matin, dans un immeuble de dix étages situé rue André-Philip, à proximité du centre commercial de la Part-Dieu. Le feu a pris naissance dans une cave de 20 m² qui avait été aménagée en squat.
Les victimes, deux femmes et deux hommes âgés de 30 à 40 ans, ont été retrouvées en arrêt cardio-respiratoire par les 78 sapeurs-pompiers dépêchés sur les lieux.
Ce drame a immédiatement soulevé la question des conditions de vie des personnes les plus démunies.
L'association Droit au Logement (DAL 69) a vivement réagi, affirmant que "le mal-logement tue" et dénonçant "l'inaction des pouvoirs publics".
Selon un de ses membres, Nino, cette situation n'est pas un cas isolé, de nombreuses personnes sans abri étant contraintes de dormir dans des caves ou des locaux techniques, des espaces dangereux et inadaptés.
La municipalité, par la voix de l'adjointe Sophia Popoff, a reconnu une crise du logement "multifactorielle" et une "carence de l'État" en matière d'hébergement d'urgence, malgré une multiplication par 67 du budget municipal alloué à cette cause depuis 2020.
Ironiquement, le Centre communal d'action sociale (CCAS) avait signalé l'occupation illégale des lieux et déposé plainte quelques jours avant le sinistre, une démarche que le DAL qualifie d'aberrante, estimant qu'elle "criminalise la pauvreté au lieu de l'accompagner".







