Des associations comme le Droit au logement (Dal 69) dénoncent une "tragédie annoncée" et pointent l'inaction des pouvoirs publics. Pour Nino, membre du Dal 69, "Le mal-logement tue.

Ce n’est pas un accident, c’est la conséquence directe de l’inaction des pouvoirs publics". L'association souligne que de nombreuses personnes sans-abri, même reconnues comme prioritaires, sont contraintes de dormir dans des lieux dangereux et inadaptés comme des caves ou des locaux à poubelles.

Les chiffres d'Alynea-Samu social confirment l'ampleur du phénomène : 14 000 personnes sont considérées en situation de mal-logement sur le territoire métropolitain, soit le double d'il y a dix ans.

Sophia Popoff, adjointe au maire de Lyon, reconnaît une crise "multifactorielle" face à une "carence de l'Etat".

Le Dal 69 critique cependant la réponse institutionnelle, notant que le CCAS avait signalé l'occupation illégale et déposé plainte, une action qui "criminalise la pauvreté" au lieu d'offrir un accompagnement. L'association réclame l'application de la loi de réquisition des 18 000 logements vacants de la métropole, une solution qui, selon elle, pourrait régler la question du sans-abrisme si une volonté politique existait. Elle rappelle que le droit à l'hébergement est inconditionnel et que son non-respect constitue une mise en péril de la vie des personnes sans abri.