Cette situation met en lumière les tensions budgétaires croissantes dans l'enseignement supérieur français et est exacerbée par un conflit politique avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Confrontée à une "situation financière fragile" et un déficit prévisionnel de 5,3 millions d'euros pour 2025, la présidence de l'université, menée par Isabelle von Bueltzingsloewen, a officialisé un plan de "retour à l'équilibre" sur trois ans. Ce plan vise une stabilisation en 2028, dans un contexte où le modèle économique des universités françaises est jugé "à bout de souffle".

Le cœur du problème réside dans la masse salariale, qui atteint 85,6 % du budget total, dépassant le seuil de soutenabilité fixé à 85 %.

Pour y remédier, 4 millions d'euros d'économies devront être réalisés sur cette ligne budgétaire.

La stratégie adoptée consiste à ne pas remplacer 5 postes d'enseignants-chercheurs et 10 postes d'agents non-enseignants après des départs naturels.

La présidente insiste sur le fait qu'"aucune fin de contrat ne sera subie ou imposée". La situation est aggravée par le gel d'une subvention de 19 millions d'euros par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, initialement destinée à la construction du bâtiment "La Ruche" sur le campus Porte des Alpes. Ce blocage, consécutif à une polémique médiatique, place l'université dans une position délicate, la forçant à chercher l'apaisement pour débloquer ces fonds essentiels.

De plus, de nouvelles dépenses imposées par l'État pourraient alourdir le budget de 2,8 millions d'euros supplémentaires, compliquant davantage le retour à l'équilibre financier.