Le 4 novembre, Danone a confirmé la fermeture de son usine Blédina, un site emblématique implanté au cœur de Villefranche-sur-Saône. Cette décision, qualifiée de « choc », affecte directement 117 salariés et marque la fin d'un pan du patrimoine local. La direction explique cette mesure par la forte baisse de la natalité en Europe, qui a entraîné un recul de 35 % des ventes sur les cinq dernières années et une diminution de 50 % des volumes produits depuis 2007. Malgré 134 millions d'euros investis sur la dernière décennie, le maintien de l'activité était devenu « économiquement impossible » selon Danone. La nouvelle a provoqué la « stupeur et la colère » des syndicats, qui dénoncent une décision dictée par la rentabilité.

Force Ouvrière parle d'un « sacrifice injustifié » d'un site jugé performant. Pour atténuer l'impact social, Danone s'est engagé à proposer un emploi en interne à chaque salarié et à faciliter les reconversions via un campus de formation.

Le directeur du site, Timothée Coppéré, a exprimé sa conscience de la « portée symbolique » de cette fermeture.

Pour les habitants et les employés, c'est une « part de nous » qui disparaît.

Pascal Ronzière, président de l'agglomération, a assuré que la collectivité se tiendrait « aux côtés des salariés ».