Cette annonce a provoqué un choc dans la commune, où l'usine est une véritable institution.
La direction du groupe justifie cette décision par des raisons économiques, notamment une chute drastique des ventes de céréales infantiles, avec une baisse de 50 % des volumes produits depuis 2007 et de 35 % sur les cinq dernières années, en lien avec le déclin de la natalité en France et en Europe. Malgré 134 millions d'euros investis sur le site au cours de la dernière décennie, le maintien de l'activité a été jugé économiquement impossible.
Pour les 117 salariés concernés, Danone s'est engagé à proposer des solutions de reclassement interne et des parcours de reconversion professionnelle.
La nouvelle a été accueillie avec stupeur et tristesse à Villefranche, où l'usine faisait partie du paysage et de la mémoire collective.
Une ancienne employée soupire : "Je connais quelqu’un qui y travaille encore et pensait pouvoir finir les quatre années de carrière qui lui reste ici". Pour les habitants, la fermeture de ce "fleuron" industriel représente la fin d'une époque, une perte affective et symbolique résumée par cette phrase : "C’était plus qu’une usine, c’était une part de nous." Les syndicats, comme Force Ouvrière, dénoncent une décision dictée par la rentabilité au détriment d'un site jugé performant.







