Cette nouvelle a provoqué un choc majeur dans le bassin caladois, où l'entreprise était une institution.
La direction de Danone justifie cette fermeture par des raisons économiques structurelles, notamment la baisse de la natalité en France et en Europe, qui a entraîné une chute drastique des ventes de céréales infantiles, avec une diminution de 35 % sur les cinq dernières années. Malgré 134 millions d'euros investis sur le site au cours de la dernière décennie, le maintien de l'activité était devenu, selon le groupe, "économiquement impossible".
Cette annonce a été vécue comme un traumatisme par les salariés et les habitants de Villefranche, où l'usine faisait partie du paysage et de l'identité locale depuis des générations.
"Tout le monde connaît quelqu’un qui y travaille", résume un article, soulignant l'imbrication profonde de l'entreprise dans le tissu social.
La décision a suscité la "stupeur et la colère", en particulier de la part des syndicats comme Force Ouvrière, qui dénoncent un choix dicté par la rentabilité au détriment d'un site jugé performant. Face à la crise sociale, Danone s'est engagé à un accompagnement des 117 salariés concernés, promettant des propositions de postes en interne et des formations pour faciliter les reconversions professionnelles.
Cette fermeture s'inscrit dans une réorientation stratégique du groupe, qui se tourne vers des marchés jugés plus porteurs comme la nutrition médicale et sportive. Pour Villefranche-sur-Saône, c'est une page symbolique qui se tourne, marquant la fin d'une époque industrielle et d'une fierté locale.











