Cet événement a mis en lumière les tensions existantes dans le quartier et a suscité une vive réaction des autorités.
Le samedi 8 novembre, un groupe de vingt à trente jeunes, certains masqués ou vêtus de combinaisons blanches, tournait un clip pour un rappeur local lorsque l'arrivée d'une patrouille de police a déclenché des jets de projectiles. Selon la préfecture, un tir de mortier d'artifice a atteint le balcon d'un appartement, provoquant un incendie qui s'est rapidement propagé à la façade de l'immeuble.
Le bilan est lourd : cinq appartements ont été ravagés, dont trois entièrement détruits, et 39 personnes ont dû être relogées.
Face à la gravité des faits, le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, s'est rendu sur place, dénonçant des "actes criminels" et des "voyous" qui "auraient pu être des meurtriers". Le maire de la ville, Alexandre Vincendet, a abondé dans ce sens, affirmant que les policiers avaient été attaqués "parce qu’ils portaient l’uniforme de la République". Cependant, cette version officielle est contestée par certains habitants et par une élue d'opposition, qui évoquent la possibilité que le feu ait été causé par un "palet lacrymogène" de la police, une allégation démentie par la préfecture qui s'appuie sur des images "claires". Au-delà des faits, des résidents expriment un sentiment d'abandon et de stigmatisation, considérant que l'incident est le symptôme d'un malaise social profond et d'un manque de dialogue avec les autorités.
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les sinistrés, dont certains témoignent avoir "perdu toute [leur] vie".











