Sa démarche, indépendante de l'alliance de gauche formée autour du maire sortant Grégory Doucet, fragmente le paysage politique et place l'entrepreneur Jean-Michel Aulas comme une cible privilégiée. Lors d'un meeting le 6 novembre devant près de 300 militants, la députée LFI a confirmé la stratégie nationale de son parti de présenter des candidatures autonomes, rompant ainsi avec l'union qui avait prévalu lors des élections législatives de 2024. Cette décision isole le maire écologiste, déjà critiqué par des figures comme Nathalie Perrin-Gilbert pour son incapacité à "rassembler au-delà de ses cibles électorales".

Le programme d'Anaïs Belouassa-Cherifi s'articule autour de propositions fortes, telles que la réquisition des logements vacants, l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) et la gratuité progressive des cantines scolaires. Son discours a été particulièrement virulent à l'encontre de Jean-Michel Aulas, qualifié de "guignol de la droite et de la macronie agonisante", le positionnant comme son adversaire principal. En parallèle, elle n'a pas ménagé ses critiques envers le Parti Socialiste, allié de la majorité actuelle, accentuant les lignes de fracture à gauche.

Cette stratégie de confrontation multiple place Grégory Doucet dans une position délicate, pris en étau entre une opposition de droite incarnée par Aulas et une contestation sur sa gauche menée par une candidate LFI déterminée à incarner une alternative radicale.