Ce nouvel outil, baptisé "Coopérative Logement d'abord", est le fruit d'un partenariat entre la collectivité, présidée par Bruno Bernard, et le mouvement citoyen Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL), ainsi que douze autres acteurs du territoire comme Alynea ou la Fondation Armée du Salut. Le dispositif vise à mobiliser le parc privé pour créer des "logements passerelle" destinés aux personnes mal logées ou sans domicile fixe, leur permettant de se stabiliser avant de réintégrer le parc immobilier classique. La Métropole estime à environ 13 000 le nombre de logements inoccupés sur son territoire, un chiffre qualifié de "peu fiable" mais qui donne une idée du potentiel. La foncière se fixe pour objectif de constituer un parc de 350 logements d'ici sept ans. Pour ce faire, elle entend lever 14 millions d'euros de financements, la Métropole apportant 1,3 million d'euros au capital. La stratégie consiste à convaincre les propriétaires de logements dégradés de les céder à la foncière, qui se chargera ensuite des travaux de rénovation. Un accent particulier est mis sur la performance énergétique, avec l'objectif de gagner deux niveaux d'étiquette énergétique ou d'atteindre le label BBC Rénovation pour chaque bien. Cette démarche est présentée par Renaud Payre, vice-président au logement, comme une solution "pragmatique" pour lutter contre la précarité énergétique et la vacance, se distinguant de la proposition de réquisition des logements portée par La France Insoumise.