En conséquence, l'État a engagé un processus pour redéployer l'intégralité des fonds initialement prévus, soit près de 300 millions d'euros, vers d'autres projets jugés plus durables.

Après des mois de débats et de contestations, le projet porté par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a été stoppé fin août 2024. Le 7 novembre, un comité a été réuni par les services de l'État pour présenter un "plan B" concernant l'utilisation de l'enveloppe financière conséquente qui était allouée à Rhônergia.

La volonté affichée est une "redistribution intégrale" de ces fonds. Les nouvelles orientations stratégiques se concentrent sur trois domaines principaux : le développement des énergies durables, l'amélioration de la gestion de la ressource en eau et le renforcement du transport fluvial. Bien que les articles ne détaillent pas encore la liste précise des nouveaux projets qui bénéficieront de ce financement, cette réaffectation marque un tournant dans la politique d'aménagement du territoire régional. L'abandon du barrage lui-même témoigne de la prise en compte des oppositions locales et des préoccupations environnementales qui avaient entouré le projet. La décision de l'État de réinvestir localement les fonds vise à transformer l'échec d'un projet contesté en une opportunité de développement pour la région, en soutenant des initiatives alignées avec les objectifs de transition écologique. Le suivi de l'affectation de ces 300 millions d'euros constituera un enjeu majeur pour les collectivités et les acteurs locaux dans les mois à venir.