À l'approche des élections municipales de 2026, la scène politique lyonnaise est marquée par une fragmentation croissante à gauche et les premières manœuvres de campagne. Le bilan du maire écologiste Grégory Doucet est au centre des débats, dans un contexte de perte démographique pour la ville. L'union de la gauche qui a permis la victoire des écologistes en 2020 semble aujourd'hui compromise. Nathalie Perrin-Gilbert, figure de la gauche lyonnaise, a publiquement déploré que Grégory Doucet n'ait "pas su rassembler au-delà de ses cibles électorales", qualifiant cette situation d'"échec". Cette division est exacerbée par la stratégie de La France Insoumise (LFI), dont la candidate Anaïs Belouassa-Cherifi a lancé des attaques non seulement contre l'opposition de droite, mais aussi contre le Parti Socialiste, pourtant allié de la majorité actuelle. Cette situation place le maire écologiste en position d'"otage de la guerre à gauche".
LFI se démarque en avançant des propositions fortes, comme la gratuité "totale" des transports en commun lyonnais (TCL).
Le contexte de cette pré-campagne est également marqué par un enjeu démographique, la ville de Lyon connaissant une baisse de sa population. Le bilan de la majorité verte est analysé par des experts comme le politologue Simon Persico, qui estime que "les écologistes ont brisé le statu quo, ça fait forcément des perdants", soulignant le "backlash" auquel ils pourraient faire face après avoir été portés par une "vague verte".
L'élection s'annonce donc comme un test majeur pour la majorité sortante et ses politiques de transformation.
En résuméLa campagne pour les municipales de 2026 à Lyon débute sur fond de divisions profondes au sein de la gauche, mettant en péril la coalition de 2020. Le maire Grégory Doucet est contesté, notamment par LFI qui se positionne en force d'opposition, tandis que le bilan de la majorité écologiste sera l'enjeu central du scrutin dans une ville qui perd des habitants.