Le dernier panorama de Coraly, l'organisme de coordination du trafic de l'agglomération lyonnaise, révèle un paradoxe persistant : malgré une baisse du trafic automobile global en 2024, les embouteillages ne diminuent pas, indiquant une saturation quasi permanente du réseau de voies rapides. Le rapport souligne que le moindre incident suffit désormais à dégrader fortement les conditions de circulation. Les chiffres de 2024 montrent une diminution du trafic moyen les jours ouvrés de 1,8 % par rapport à 2023, et de 5 % depuis 2019. Cependant, cette baisse globale masque des disparités et ne se traduit pas par une fluidification du trafic.
Au contraire, le réseau semble avoir atteint un point de saturation où même une réduction du nombre de véhicules ne suffit plus à résorber la congestion.
Les points noirs récurrents le matin restent les mêmes qu'en 2023 : les accès à Lyon par la M6, l'A7 et l'A46N, ainsi que le tunnel sous Fourvière et le périphérique Nord. Le soir, la période de pointe est plus étalée, mais des secteurs comme la N346 (rocade Est) et la M7 en direction du sud connaissent des difficultés accrues. Le rapport de Coraly met en évidence la fragilité du système routier lyonnais : un réseau à saturation où le moindre déséquilibre, qu'il s'agisse d'un accident ou de travaux, engendre des embouteillages importants. Cette situation pose un défi majeur pour les politiques de mobilité de la métropole.
En résuméLe rapport Coraly 2024 confirme que la problématique de la circulation à Lyon est structurelle. La simple baisse du nombre de véhicules s'avère insuffisante pour éliminer les bouchons, ce qui souligne la nécessité de stratégies de mobilité plus globales pour désaturer un réseau routier qui a atteint ses limites.