Cette "crise humanitaire" met en lumière les défaillances de l'hébergement d'urgence et ravive les tensions institutionnelles sur la prise en charge de ces mineurs. Au jardin des Chartreux, sur les pentes de la Croix-Rousse, entre 250 et 300 jeunes, dont certains n'ont que 14 ans, survivent dans des tentes.
Ils sont dans l'attente d'une décision de justice pour faire reconnaître leur minorité.
Un jeune Guinéen de 16 ans, N'Faly, témoigne de leurs conditions de vie extrêmes : "Ici, on ne vit pas, on survit."
Des associations comme Médecins sans frontières et Utopia 56 ont alerté sur une santé physique et psychique "très dégradée". Face à l'urgence et au froid, une soixantaine de ces jeunes ont trouvé refuge dans l'église Saint-Polycarpe, ouverte "d'urgence".
Cette situation a ravivé la "passe d'armes" entre les différentes autorités.
Sophia Popoff, adjointe à la mairie de Lyon, rappelle que l'hébergement d'urgence n'est pas de la compétence de la Ville, bien que celle-ci ait multiplié son budget par 67 pour y faire face. De son côté, la Métropole a annoncé le lancement d'une "Foncière solidaire" pour rénover des logements vacants, tandis que la candidate LFI aux municipales propose la réquisition de ces mêmes logements.











