L'entrée en campagne de Jean-Michel Aulas a profondément modifié l'équilibre des forces politiques à Lyon.

Un sondage Ifop le crédite de 47 % des intentions de vote au premier tour, soit 20 points devant Grégory Doucet (27 %), et le donne largement vainqueur au second tour avec 61 % des voix.

Cette avance s'appuie sur une large coalition politique allant du centre à la droite, scellée par un accord avec Véronique Sarselli (LR) pour la Métropole. L'ancien président de l'OL a posé une condition claire à cette alliance : "aucun accord avec le RN".

Sa stratégie vise à incarner une alternative à ce qu'il nomme la "décroissance écologiste", promettant de "reprendre le pouvoir et se réorienter vers la croissance". Le ton de la campagne s'est durci, notamment autour de la proposition de débat public. Le camp écologiste, par la voix de Grégory Doucet et du président de la Métropole Bruno Bernard, a invité Jean-Michel Aulas à débattre, mais ce dernier a posé comme préalable la réalisation d'un "audit indépendant, financier, social et environnemental sur l'ensemble du mandat". Cette exigence est qualifiée de "nouvelle diversion" et de preuve de "l'impréparation du candidat Aulas" par ses adversaires.

Bruno Bernard a ironisé sur ce refus : "Je ne comprends pas, il faut qu’on lui fasse des fiches pour qu’il puisse débattre ?

".

Cette passe d'armes illustre la tension croissante et la cristallisation d'un duel entre deux visions opposées pour l'avenir de la ville.