Cette situation contraint fortement l'avenir des grands projets de transport en commun dans la métropole lyonnaise.

Le débat d'orientations budgétaires pour 2026 révèle un niveau d'investissement sans précédent, approchant les 900 millions d'euros, pour financer des chantiers d'envergure tels que les tramways T9 et T10, le Tramway Express de l'Ouest Lyonnais (TEOL) et la modernisation des métros. Cet effort massif, qui fait suite à un cycle d'investissements de plus de 500 millions d'euros par an en moyenne depuis 2021, a pour corollaire une augmentation significative de la dette. Celle-ci devrait atteindre 1,84 milliard d'euros fin 2026 et pourrait grimper à près de 3,3 milliards d'euros à terme.

Face à cette trajectoire financière, le président du SYTRAL, Bruno Bernard, a clairement indiqué les limites pour le prochain mandat.

"Il est probable que l’on ne puisse pas faire de troisième mandat de suite avec ce niveau d’investissements", a-t-il déclaré, soulignant qu'il serait difficile de lancer de nouveaux projets d'envergure après 2026 sans nouvelles sources de revenus. Cette contrainte budgétaire l'a conduit à qualifier de "science-fiction" les promesses électorales de certains candidats, comme la gratuité des transports ou la création d'une nouvelle ligne de métro, jugées infinançables. Selon lui, 500 millions d'euros d'investissements supplémentaires seraient à la rigueur envisageables, mais "s’il n’y a pas de baisse de tarifs.

Sinon, il faut renoncer à des projets prévus".