Cette initiative met en lumière la crise humanitaire en cours et les tensions entre les différentes autorités compétentes.

Depuis le 23 novembre, un collectif citoyen et des paroissiens, avec le soutien du diocèse, ont organisé un accueil d'urgence dans l'église pour des jeunes se déclarant mineurs non accompagnés.

Beaucoup d'entre eux vivaient dans des campements précaires, notamment celui du jardin des Chartreux sur les pentes de la Croix-Rousse, où les conditions de vie sont extrêmement difficiles.

Un jeune témoigne : "Ici, on ne vit pas, on survit".

Les associations présentes sur le terrain, comme Médecins sans frontières et Utopia 56, alertent sur une "crise humanitaire" et la dégradation de l'état de santé physique et psychique de ces jeunes. Cette situation expose une nouvelle fois la saturation des services d'hébergement d'urgence à Lyon et ravive la passe d'armes entre les différentes collectivités. La Ville de Lyon, qui a multiplié par 67 son budget alloué à l'hébergement d'urgence depuis 2021, estime que cette compétence relève de l'État et a engagé des recours en justice. De son côté, la Métropole a annoncé le lancement d'une "Foncière solidaire" pour rénover des logements vacants et les proposer aux plus démunis. La question s'invite également dans le débat des municipales, la candidate LFI Anaïs Belouassa-Cherifi proposant la réquisition des logements vacants pour loger ces jeunes.