La controverse a éclaté suite à la diffusion sur les réseaux sociaux par Julien Théry, professeur d'histoire médiévale, d'une liste de personnalités, dont Charlotte Gainsbourg ou Joann Sfar, accompagnée de la mention "génocidaires à boycotter en toutes circonstances" dans le contexte du conflit israélo-palestinien. La publication a été dénoncée par la Licra comme une "attitude ignominieuse", tandis que le CRIF Auvergne-Rhône-Alpes a demandé la suspension du professeur, estimant qu'à Lyon 2, "l’antisémitisme n’est plus un dérapage : c’est un système immunitaire défaillant". L'enseignant, de son côté, a assumé sa publication tout en dénonçant une "manipulation de la Licra" et une "tromperie" qui supprimerait le contexte de son message original. Face à l'ampleur des réactions, la direction de l'université a exprimé sa "consternation" et a condamné "avec la plus grande fermeté le contenu de cette publication". Elle a annoncé avoir saisi le procureur de la République pour des faits considérés comme une infraction, et une enquête a été ouverte.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions récurrentes à Lyon 2 autour du conflit israélo-palestinien, après plusieurs incidents précédents ayant impliqué d'autres enseignants et des militants.