Cette situation financière contrainte pourrait cependant limiter drastiquement le lancement de nouveaux projets de transport majeurs après 2026.
L'autorité organisatrice des transports lyonnais fait face à un double enjeu.
D'une part, les "pannes à répétition" ont rendu nécessaire un "plan de renouvellement des équipements sur dix ans" de 50 millions d'euros pour moderniser les 130 escaliers mécaniques et 98 ascenseurs du réseau, dont l'âge moyen dépasse 22 ans. D'autre part, Sytral Mobilités poursuit un programme d'investissement sans précédent, avec un budget prévisionnel de près de 900 millions d'euros pour 2026. Ce montant s'inscrit dans un cycle 2021-2026 où l'investissement annuel moyen (507 millions d'euros) a plus que doublé par rapport à la période 2015-2020.
Cet effort financier, qui portera la dette à 1,84 milliard d'euros fin 2026 et près de 3,3 milliards en 2035, est jugé "conséquent mais maîtrisable" par son président, Bruno Bernard.
Toutefois, cette trajectoire financière laisse peu de marge pour l'avenir.
M. Bernard prévient qu'il sera difficile pour la prochaine mandature d'"imprimer sa patte", car il est "probable que l’on ne puisse pas faire de troisième mandat de suite avec ce niveau d’investissements".
Le lancement de nouveaux projets d'envergure, comme un métro supplémentaire, semble compromis.
Cette analyse financière est également utilisée par l'exécutif pour contrer les promesses électorales de ses opposants, qualifiant de "science fiction" des propositions comme la gratuité des transports qui, selon lui, obligerait à "renoncer à des projets prévus".











