Cette situation alarmante touche des filières stratégiques comme la chimie, la santé et l'automobile, suscitant une vive inquiétude chez les syndicats et les élus locaux.
Une "alerte rouge" a été sonnée face à l'accumulation de mauvaises nouvelles. Le groupe de sous-traitance industrielle ACI Group, employant 1 600 personnes, a été placé en redressement judiciaire, une affaire qui pourrait virer au "scandale industriel" selon la CGT, qui dénonce une potentielle mauvaise gestion.
La filière automobile est particulièrement touchée : l'équipementier japonais Jtekt a mis en vente son site d'Irigny.
Le secteur historique de la chimie est également en grande souffrance, avec l'annonce par Domo Chemicals de la suppression de 155 postes à Saint-Fons, l'arrêt de deux lignes de production chez Arkema à Oullins-Pierre-Bénite (une cinquantaine d'emplois menacés), et la liquidation de Givaudan-Lavirotte à Lyon. Dans le domaine de la santé, l'institut de recherche Bioaster a voté l'arrêt de ses activités (91 salariés concernés) et le groupe pharmaceutique Boehringer Ingelheim prévoit un plan de suppression de 149 postes en France, qui pourrait impacter son site de Gerland. Face à cette situation, la CGT réclame un "moratoire sur les licenciements" et l'organisation d'Assises de l'industrie et de l'emploi.
Les élus reconnaissent une "ambiance morose".
Stéphanie Pernod (Région, LR) critique des "choix politiques beaucoup trop rapides pour le temps industriel", tandis qu'Émeline Baume (Métropole, EELV) met en avant les efforts pour qu'"un site productif reste productif".









