Cet enjeu met en lumière la saturation des dispositifs d'hébergement d'urgence et alimente les tensions politiques entre les différentes collectivités. Depuis plusieurs mois, un campement abritant entre 250 et 300 jeunes, pour la plupart des mineurs non accompagnés en attente de la reconnaissance de leur statut, s'est installé au jardin des Chartreux.
Les conditions de vie y sont extrêmes, comme le résume un jeune Guinéen : "Ici, on ne vit pas, on survit".
Confrontés au froid, à l'humidité et aux rats, leur santé physique et psychique est jugée "très dégradée" par des associations comme Médecins sans frontières.
Face à l'urgence, et avec l'arrivée du froid, environ 80 de ces jeunes, décrits comme "épuisés, frigorifiés", ont trouvé un abri temporaire dans l'église Saint-Polycarpe (1er arr.).
Cet accueil, organisé par des collectifs citoyens et soutenu par le diocèse, est présenté comme une solution d'urgence.
Cette situation met en exergue la saturation des services d'hébergement et ravive la passe d'armes entre les autorités. La Ville de Lyon, par la voix de son adjointe Sophia Popoff, renvoie la responsabilité à l'État, tout en soulignant avoir multiplié par 67 son budget pour l'hébergement d'urgence.
La Métropole, quant à elle, a annoncé le projet d'une "Foncière solidaire" pour mobiliser des logements vacants. Le sujet est également devenu un enjeu de la campagne municipale, avec des propositions comme la réquisition de logements vides.











