Le mandat actuel (2020-2026) a été marqué par un niveau d'investissement sans précédent, avec une moyenne de 507 millions d'euros par an, contre 210 millions entre 2015 et 2020. Le budget 2026 atteindra près de 900 millions d'euros pour financer des projets structurants comme le tramway express de l'ouest lyonnais (Teol) et les nouvelles lignes T9 et T10. Cependant, cette politique volontariste a un coût : la dette de l'organisme devrait passer de 1,8 à près de 3,3 milliards d'euros. Bruno Bernard, président de la Métropole et de Sytral Mobilités, qualifie cet endettement de "conséquent mais maîtrisable", mais prévient qu'il sera difficile de maintenir un tel rythme.

Cette réalité financière jette une lumière crue sur les promesses électorales émergentes.

Bruno Bernard tacle ainsi les propositions de gratuité partielle des transports de Jean-Michel Aulas ou totale de La France Insoumise, les jugeant infinançables sans renoncer à des projets prévus. Selon lui, il est "probable que l’on ne puisse pas faire de troisième mandat de suite avec ce niveau d’investissements".

En parallèle, pour répondre aux plaintes récurrentes des usagers, un plan de 50 millions d'euros sur dix ans a été voté pour rénover les 98 ascenseurs et 130 escaliers mécaniques du réseau, dont l'âge moyen dépasse 22 ans et qui sont sujets à des pannes fréquentes.