Une série de mauvaises nouvelles a frappé le tissu industriel de la région lyonnaise, avec plusieurs entreprises majeures confrontées à des plans de restructuration, des mises en vente ou des procédures judiciaires, suscitant une vive inquiétude pour l'emploi. La situation est particulièrement critique pour ACI Group, une holding lyonnaise de sous-traitance industrielle employant 1 600 personnes sur une quarantaine de sites. Le groupe a été placé en redressement judiciaire fin septembre, et le tribunal des activités économiques de Lyon examine son dossier dans un contexte de soupçons de malversations et d'une enquête pénale visant son fondateur pour abus de biens sociaux. La CGT dénonce un "scandale industriel" et compare le fondateur à un "Bernard Tapie bis".
Le secteur automobile est également en première ligne.
L'équipementier japonais Jtekt, implanté à Irigny, a annoncé la mise en vente de ses sites après plusieurs plans de suppression de postes. La filière chimie n'est pas épargnée : le belge Domo Chemicals a annoncé la suppression de 155 postes à Saint-Fons, tandis qu'Arkema a prévu l'arrêt de deux lignes de production à Oullins-Pierre-Bénite, menaçant une cinquantaine d'emplois.
D'autres entreprises comme Bioaster, Givaudan-Lavirotte ou Cotelle ont également cessé leurs activités ou sont en grande difficulté.
Face à cette "alerte rouge", les syndicats, comme la CGT, réclament un moratoire sur les licenciements et la tenue d'Assises de l'industrie et de l'emploi, soulignant que de nombreuses entreprises en difficulté ont bénéficié d'aides publiques.
En résuméL'industrie du Rhône traverse une crise profonde et multifactorielle, touchant des secteurs stratégiques comme l'automobile et la chimie. Les difficultés de grands groupes comme ACI Group et Jtekt mettent en péril des milliers d'emplois et soulèvent des questions sur la souveraineté industrielle et le contrôle des aides publiques.