L'édition 2025 de la Fête des Lumières à Lyon a attiré jusqu'à deux millions de visiteurs, consolidant son statut d'événement majeur. Cependant, cette affluence record s'est accompagnée de défis logistiques importants, de mécontentements et de menaces de grève, illustrant la complexité de l'organisation d'un tel rassemblement. Avec 23 œuvres lumineuses réparties dans la ville, l'événement a connu un grand succès populaire, particulièrement marqué par un spectacle de 500 drones au parc de la Tête d'Or. Cette animation a cependant généré des frustrations importantes : de nombreux spectateurs se sont vu refuser l'accès au parc, fermé dès 22h pour des raisons de sécurité face à une affluence massive, créant des files d'attente de plus d'un kilomètre. La gestion des flux a été un enjeu central, avec un dispositif de sécurité mobilisant 550 policiers et gendarmes nationaux. Sur le plan des transports, la soirée a été perturbée par une panne de la ligne A du métro après minuit, obligeant de nombreux visiteurs à rentrer à pied. Par ailleurs, la menace d'une grève des agents du métro D a pesé sur l'organisation, bien qu'un mouvement plus large des TCL ait été évité. Les pompiers ont également majoritairement retiré un préavis de grève après avoir obtenu une prime, bien qu'un syndicat ait maintenu un appel à la mobilisation.
L'impact économique s'est révélé contrasté.
Si l'hôtellerie et la restauration ont bénéficié de l'afflux de touristes, de nombreux commerçants de la Presqu'île ont qualifié le week-end de "pire de l'année", pénalisés par les restrictions de circulation et la fermeture anticipée du marché de Noël pour des raisons de sécurité. Cette édition, qualifiée de festive mais aussi d'"austère" en raison d'un budget en baisse, met en lumière la tension entre l'attractivité croissante de la fête et les contraintes logistiques, sécuritaires et économiques qu'elle impose.
En résuméL'édition 2025 de la Fête des Lumières s'est illustrée comme un succès populaire indéniable, mais a été marquée par d'importants défis organisationnels. Les problèmes de gestion des foules, notamment pour le spectacle de drones, les pannes de transport et l'impact négatif sur certains commerces soulignent la nécessité de réévaluer le modèle de l'événement pour concilier attractivité et fluidité.