Un climat de tension s'est installé entre la Métropole de Lyon et les principales organisations professionnelles du BTP, qui craignent une "interruption brutale des chantiers" à l'approche de la période électorale. Dans un communiqué commun, BTP Rhône et Métropole, la FRTP, le Medef et la CPME ont alerté sur les risques économiques et sociaux d'un tel arrêt, qui pourrait impacter jusqu'à 12 000 emplois sur le territoire. Selon les professionnels, la Métropole aurait déjà commencé à suspendre certains travaux, une situation qui fragiliserait des centaines d'entreprises dont les carnets de commande ont été largement remplis par la collectivité durant le mandat. René Coiro, président de la FRTP, évoque des "rapports semi-tendus" et un "dialogue rompu" avec le président de la Métropole, Bruno Bernard.
De son côté, l'exécutif métropolitain réfute toute idée d'un "arrêt généralisé". Le vice-président Renaud Payre a confirmé la tenue de réunions de coordination mais a nié toute tension exacerbée, affirmant que les deux tiers des chantiers ont été autorisés, représentant un volume d'affaires de 10 millions d'euros.
La Métropole explique avoir simplement demandé de retarder certaines interventions non urgentes, comme elle le fait chaque année en décembre et janvier.
Cette divergence d'interprétation témoigne d'une profonde méfiance, le secteur du BTP se sentant "pris en étau" entre les impératifs économiques et un calendrier politique incertain.
En résuméLes organisations du BTP accusent la Métropole de Lyon de suspendre des chantiers avant les élections, menaçant des milliers d'emplois. La Métropole dément un arrêt généralisé et parle de simple coordination, révélant un dialogue difficile et une forte inquiétude dans le secteur.