Polémique au château de la Buzine : annulation d'un film et critiques sur la gestion municipale

Une vive controverse a éclaté à Marseille suite à l'annulation par la mairie de la projection du film « Sacré Cœur », suscitant un débat sur la laïcité, la liberté culturelle et la gestion des institutions de la ville. La décision, prise par le maire Benoît Payan une heure seulement avant la diffusion prévue le 22 octobre au château de la Buzine, a été justifiée par le respect du principe de laïcité. Cette annulation a provoqué l'indignation du maire des 11e et 12e arrondissements, Sylvain Souvestre, qui a qualifié la mesure de « décision stalinienne » et d'une « violence inouïe », arguant que le motif invoqué n'était pas fondé en l'absence de trouble à l'ordre public. Cette polémique s'inscrit dans un contexte plus large de critiques sur la gestion du château depuis que la municipalité a repris le contrôle en régie directe, mettant fin à la délégation de service public assurée par l'association de Nicolas Pagnol, petit-fils de l'écrivain. Selon M. Souvestre, cette transition s'est accompagnée d'une dégradation notable du site : une panne d'ascenseur persistante a entraîné la perte du label « Tourisme et Handicap », des plafonds sont « gorgés d’eau » et la fréquentation aurait chuté de 40 %. Il dénonce une gestion autoritaire et un manque d'entretien, affirmant que le patrimoine est « laissé en jachère ». Le conflit avec la famille Pagnol et le changement de ligne éditoriale, jugée moins identitaire, auraient vidé le lieu de sa substance, le rendant moins attractif. Sur le plan financier, le château est désormais « à 100 % financé par les Marseillais », alors que les recettes sont en baisse, rendant l'annulation d'un film à succès d'autant plus questionnable pour ses détracteurs.

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En résumé

L'annulation du film « Sacré Cœur » au château de la Buzine a cristallisé les tensions autour de la gestion municipale de ce lieu culturel emblématique, mêlant un débat sur la laïcité à de vives critiques sur l'entretien du patrimoine et la nouvelle orientation programmatique du site.

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