Le 22 octobre, la mairie de Marseille a annulé, une heure seulement avant sa tenue, la projection du film au château de la Buzine, invoquant le principe de laïcité.

Cette décision a provoqué l'indignation du maire LR des 11e et 12e arrondissements, Sylvain Souvestre, qui a qualifié l'acte de « décision stalinienne » et « d'une violence inouïe ».

Saisi en référé-liberté, le tribunal administratif de Marseille a ordonné à la mairie de reprogrammer la séance, jugeant que l'annulation portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression ». Face à cette décision de justice, le maire Benoît Payan a déclaré : « La justice me dit qu’il est programmable, je le rediffuse ».

Au-delà du débat sur la laïcité, cette polémique a mis en lumière la gestion jugée problématique du château de la Buzine depuis sa reprise en régie municipale en juin 2023. Des critiques font état d'un patrimoine « laissé en jachère », citant une panne d'ascenseur de huit mois ayant entraîné la perte du label « Tourisme et Handicap », des « plafonds gorgés d'eau » et une baisse de fréquentation de 40 %. L'affaire « Sacré Cœur » est ainsi devenue le symptôme d'un malaise plus profond concernant la politique culturelle et la gestion du patrimoine de la municipalité actuelle.