Cette étape fait suite à l'appel interjeté par le parquet contre les peines prononcées en première instance, qui avaient abouti à la condamnation de dix personnes, dont trois à de la prison ferme. La longueur de la procédure judiciaire témoigne de la complexité à établir les responsabilités dans une affaire impliquant propriétaires, syndics et experts de la ville. Le drame du 5 novembre 2018 est devenu un symbole national de la précarité du logement et de l'incurie urbaine, traumatisant durablement la ville et ses habitants.

Le procès ne vise pas seulement à juger des responsabilités individuelles, mais interroge également les défaillances systémiques qui ont permis à une telle catastrophe de se produire. Chaque étape judiciaire maintient la pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils intensifient leurs actions contre l'habitat indigne, un fléau qui continue de toucher des milliers de Marseillais, notamment dans les quartiers du centre-ville. L'attente de justice reste immense pour les familles des victimes et les nombreux délogés, qui espèrent que ce procès en appel apportera des réponses définitives et contribuera à éviter que de tels drames ne se reproduisent.