Ces initiatives répondent à une violence endémique, marquée par des fusillades et des règlements de comptes qui terrorisent certains quartiers.

Une étape structurelle a été franchie avec la mise en place d'une cellule spécialisée dans la lutte contre la corruption au sein du parquet de Marseille.

Composée de deux magistrats, cette section économique et financière traite déjà une vingtaine d'enquêtes visant à démanteler les réseaux de corruption qui gangrènent les institutions et facilitent les activités des trafiquants.

Cette action de fond s'accompagne d'interventions sur le terrain, qui illustrent la brutalité du narcotrafic marseillais.

Récemment, une fusillade à la cité Félix-Pyat a vu une victime être blessée par une balle perdue de kalachnikov, démontrant le danger que ces violences font peser sur les habitants. Par ailleurs, l'enquête sur une fusillade mortelle à Nice a conduit à l'interpellation d'individus originaires d'une autre région, une affaire pilotée par le parquet de Marseille qui confirme la dimension nationale, voire internationale, de ces réseaux.

La stratégie des autorités est donc double : affaiblir les trafiquants par des actions de police visibles tout en s'attaquant aux racines du mal que sont l'argent sale et la corruption.