Cette dualité illustre la tension permanente entre les activités humaines prédatrices et la protection d'un écosystème marin fragile.

Un commerce illégal, qualifié d'« halieubanditisme », sévit dans les eaux du parc.

Des braconniers, allant du pêcheur amateur vendant ses prises « sous le manteau » à des réseaux plus organisés fournissant restaurateurs et poissonniers, menacent l'équilibre marin.

Ils ignorent les quotas, les zones protégées et ciblent des espèces vulnérables.

Didier Réault, président du parc, s'inquiète de la pêche d'espèces protégées comme « le mérou, le corb ».

Ce trafic représente non seulement une concurrence déloyale pour les pêcheurs professionnels mais aussi un risque sanitaire, les produits n'étant soumis à aucun contrôle.

Parallèlement, la communauté scientifique et les défenseurs de l'environnement pleurent la disparition de Denise Bellan-Santini, une biologiste marine marseillaise considérée comme l'une des « mères » du Parc national des Calanques pour son engagement de toute une vie en faveur de la protection des fonds marins. Son héritage rappelle l'importance des efforts de conservation.

Une note d'espoir émerge cependant : le mérou brun, autrefois menacé, se porte bien dans les eaux marseillaises, du Frioul à Sormiou, signe que les mesures de protection peuvent porter leurs fruits.

Ces différentes facettes de l'actualité dessinent le portrait d'un territoire à la fois sanctuaire de biodiversité et théâtre d'une lutte acharnée pour sa survie.