D'un côté, un reportage télévisé dépeint une « ville festive, joyeuse et à l'avant-garde des modes », explorant une vie nocturne où « tout semble possible ».

Cette image positive met en avant l'énergie créatrice de la cité phocéenne, de ses fêtards à ses travailleurs de la nuit. Marseille est présentée comme un lieu de rencontres et d'expérimentations, attirant une population en quête d'authenticité et de convivialité.

Cependant, cette vision est fortement nuancée par les acteurs du milieu.

Le collectif Metaphore, acteur majeur de la scène électronique, tire la sonnette d'alarme après la fermeture de son lieu.

Ses membres déplorent : « On manque cruellement d'un espace festif alternatif ».

Ils soulignent la difficulté pour les oiseaux de nuit de trouver des endroits où danser après 2 heures du matin, en dehors des clubs commerciaux traditionnels. Cette situation met en évidence la précarité des initiatives culturelles indépendantes, qui peinent à trouver des espaces pérennes et un soutien institutionnel suffisant pour s'épanouir. Le contraste entre l'image festive de Marseille et la réalité vécue par ses acteurs culturels pose la question du développement d'une politique nocturne structurée, capable de soutenir la diversité des pratiques festives et de répondre aux attentes de la jeunesse.