Cet anniversaire a ravivé les plaies d'une ville toujours confrontée aux conséquences de cette tragédie.

La journée d'hommage du 5 novembre 2025 a mis en lumière les fractures politiques persistantes à Marseille.

Un affrontement a éclaté entre le maire, Benoît Payan, et l'opposition de droite, illustrant des visions divergentes sur la gestion passée et présente de la crise du logement. Benoît Payan a publiquement demandé à l'ancienne majorité de présenter des excuses, déclarant qu'il est "temps que ceux qui étaient en responsabilité s'excusent".

Cette déclaration a provoqué une polémique, la droite dénonçant une récupération politique de l'événement. Au-delà des querelles politiques, la situation des victimes reste une préoccupation centrale.

Le cas de Reda M., un rescapé reconnu comme victime lors du procès mais menacé d'expulsion, a mobilisé le collectif du 5-Novembre, des parlementaires de gauche et le maire lui-même, qui ont demandé une grâce présidentielle.

Cette affaire souligne la précarité et les difficultés administratives auxquelles sont encore confrontés de nombreux délogés.

Sept ans après, des témoins comme Samira, qui avait 13 ans au moment des faits, expriment le traumatisme durable, affirmant : "Je ne pourrai jamais retourner vivre rue d'Aubagne".

La reconstruction matérielle et mémorielle avance lentement.

Les travaux ont débuté sur le site des effondrements, la "dent creuse", et le bâtiment voisin au numéro 69 a été démoli pour laisser place à un futur "lieu ressources" de 300 m², un projet symbolique pour le quartier.