Le conflit a débuté lorsque le cirque Benzini s'est installé illégalement sur le parking d'une piscine municipale avec ses dromadaires, lamas et chevaux.

La mairie a immédiatement interdit à la troupe de dresser son chapiteau et de se produire, invoquant des raisons de bien-être animal. L'adjointe au maire, Christine Juste, a justifié cette position en rappelant que "la loi a évolué, les animaux ne sont plus des biens mobiliers" et que la maltraitance est pénalement répréhensible. Face au refus du cirque de quitter les lieux, la ville a saisi la justice. Le 30 octobre, le tribunal administratif a donné gain de cause à la municipalité, ordonnant au cirque de quitter les lieux. Cette décision conforte la stratégie de la mairie qui vise à ne plus accueillir de spectacles avec animaux, devançant ainsi la loi de novembre 2021 qui prévoit une interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques itinérants d'ici 2028. La question divise cependant l'opinion publique marseillaise, entre les défenseurs de la tradition du cirque et les partisans d'une interdiction immédiate au nom du bien-être animal. La position ferme de Marseille la place en tête des grandes villes françaises agissant concrètement sur ce sujet.