L'événement a mis en lumière les cicatrices encore présentes et les enjeux mémoriels, judiciaires et sociaux qui entourent ce drame. Comme chaque année, les familles et les proches des victimes se sont réunis pour un hommage devant la "dent creuse" laissée par les effondrements.
Cette année, la cérémonie a été marquée par une passe d'armes politique.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a profité de l'occasion pour interpeller l'ancienne majorité municipale, déclarant : "Il est temps que ceux qui étaient en responsabilité s'excusent".
Cette déclaration a provoqué la colère de la droite, qui a dénoncé une récupération politique.
Au-delà des tensions, l'avenir du site se dessine peu à peu.
Les restes du numéro 69 ont été démolis pour laisser place à un futur "lieu ressources" de 300 m², un projet mémoriel et social attendu par les collectifs.
La dimension humaine du drame reste poignante, comme en témoigne le récit de Samira, qui avait 13 ans à l'époque et a tout perdu : "Je ne pourrai jamais retourner vivre rue d'Aubagne".
La situation des survivants demeure également une préoccupation majeure.
Le cas de Reda M., rescapé reconnu comme victime lors du procès mais aujourd'hui menacé d'expulsion, a suscité une vague de mobilisation. Le collectif du 5-Novembre, des parlementaires de gauche et le maire lui-même ont demandé une grâce présidentielle pour lui, soulignant la complexité de la reconstruction pour les personnes touchées par la catastrophe.











