Le conflit se concentre autour d'un portail installé en 2019 dans cette ancienne cité ouvrière où cohabitent désormais logements sociaux et copropriétés privées.

Les propriétaires qui ont décidé de barricader l'accès justifient cette mesure par la nécessité d'empêcher le stationnement anarchique et d'éloigner les "promeneurs indésirables".

Cependant, cette fermeture scinde de fait le quartier en deux, obligeant une partie des habitants à faire de longs détours.

Les opposants, principalement des locataires du bailleur social Provence Métropole Logement (PML, anciennement HMP), dénoncent une décision prise lors d'assemblées générales qu'ils jugent "irrégulières" et un symbole d'une "ville qui se replie". Ils critiquent l'inaction du bailleur social, qui, selon un article, "laisse les propriétaires barricader la cité-jardin".

Cette situation illustre une tendance plus large à la privatisation des espaces semi-publics et met en exergue les difficultés de la mixité sociale. Le conflit des Chutes-Lavie est devenu un cas d'école des fractures qui peuvent apparaître au sein d'un même quartier lorsque les logiques de sécurité privée se heurtent à la notion d'espace partagé, transformant un simple portail en une frontière symbolique et physique.