Face à la dégradation de leurs conditions de vie, des locataires du bailleur social 13 Habitat se sont regroupés en un collectif pour dénoncer l'insalubrité et le manque d'entretien de leurs résidences. La direction du bailleur a reconnu l'existence de "conditions de vie indignes" dans une partie de son parc, marquant une étape potentiellement nouvelle dans le dialogue avec les habitants. Un nouveau collectif de locataires s'est formé pour faire face à ce qu'ils décrivent comme une situation insupportable dans plusieurs cités gérées par 13 Habitat, telles que Les Chartreux (4e), la Verdière (9e) ou encore Le Clos (13e). Les résidents se plaignent d'une longue attente pour des rénovations promises et de conditions de vie déplorables, un membre du collectif affirmant : "Dans certains logements, on est face à l’horreur".
Cette mobilisation citoyenne intervient dans un contexte où la question du mal-logement reste particulièrement sensible à Marseille, sept ans après le drame de la rue d'Aubagne. La nouvelle direction de 13 Habitat, installée récemment, a semblé prendre la mesure du problème.
Lors d'une rencontre avec les habitants du Clos, le président Jean-Marc Perrin a admis publiquement les manquements du bailleur : "Oui, il y a des conditions de vie indignes dans notre parc locatif". Cette reconnaissance, rare de la part d'une institution de cette envergure, est une première victoire pour les locataires mobilisés. Elle ouvre la voie à des discussions sur des plans de rénovation concrets, même si les défis financiers et logistiques pour réhabiliter un parc de logements vieillissant restent immenses.
En résuméLa création d'un collectif de locataires contre le bailleur social 13 Habitat met en lumière la question du logement social insalubre à Marseille. La reconnaissance par le bailleur de "conditions indignes" ouvre la porte à d'éventuelles améliorations, mais souligne l'ampleur du défi de la rénovation de son parc immobilier et de la restauration de la confiance avec ses résidents.