Ces résultats dessinent un paysage politique marseillais très disputé, où La France Insoumise pourrait jouer un rôle d'arbitre.

Selon une enquête de l'institut Cluster17 pour POLITICO, les intentions de vote pour le premier tour créditent Franck Allisio (RN) et Benoît Payan (Printemps Marseillais) de 29% chacun. Cette performance du RN marque une progression notable par rapport aux élections municipales de 2020 (19,5%) et confirme la dynamique observée lors des européennes de 2024 (30%). Derrière ce duo de tête, la candidate de la droite et du centre, Martine Vassal (LR, Horizons), recueillerait 23% des voix. Un autre acteur clé de ce scrutin est le candidat probable de La France Insoumise, Sébastien Delogu, qui obtiendrait 16% des suffrages. Ce score le placerait largement au-dessus du seuil de 10% nécessaire pour se maintenir au second tour. La décision de LFI de se maintenir ou de se désister sera donc cruciale pour l'issue de l'élection. Un maintien de sa liste pourrait provoquer une triangulaire ou une quadrangulaire complexe, potentiellement défavorable à Benoît Payan en divisant les voix de gauche.

L'historien politique Jean Garrigues analyse que "tout est réuni pour qu'on assiste à une montée du RN", soulignant la fragmentation de l'offre politique et l'incertitude qui en découle. Ce sondage, bien que n'étant qu'une photographie à un instant T, révèle une bataille électorale très ouverte et une polarisation croissante de l'électorat marseillais.