Hassen Hammou, qui avait été désigné chef de file d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour les élections municipales à Marseille, a comparu devant le tribunal correctionnel pour "corruption de mineur par un moyen de communication électronique". Cette affaire a conduit à sa mise en retrait puis à son départ du parti, compliquant la stratégie des écologistes pour le scrutin de 2026. Le procès, qui s'est tenu le 13 novembre, a vu le procureur requérir une peine de dix-huit mois de prison avec sursis à l'encontre de Hassen Hammou, ainsi qu'une interdiction d'exercer une fonction le mettant en contact avec des mineurs. Les faits reprochés concernent des échanges via le site de messagerie Coco avec un mineur, auxquels se seraient ajoutées des sollicitations de nature sexuelle contre une rémunération de 100 euros. La défense de Hassen Hammou a plaidé la relaxe totale, arguant que leur client était en réalité victime d'une tentative d'extorsion et qu'il ignorait la minorité de son interlocuteur.
L'affaire avait éclaté quelques jours après sa désignation par les militants EELV pour mener les négociations en vue des municipales.
Face à la gravité des accusations, le parti l'avait suspendu à titre conservatoire, et l'intéressé avait annoncé sa mise en retrait "afin de protéger le collectif", avant de quitter le parti. Le délibéré du tribunal est attendu pour le 16 décembre.
Quelle que soit l'issue judiciaire, cette affaire a déjà eu des conséquences politiques importantes, fragilisant la position des écologistes au sein de la majorité municipale et dans la perspective des prochaines élections.
En résuméLe procès d'Hassen Hammou, ex-chef de file des Verts à Marseille, pour corruption de mineur a de lourdes conséquences politiques. Avec une réquisition de 18 mois de sursis, l'affaire a provoqué son départ du parti et affaiblit les écologistes à l'approche des municipales de 2026.